Julia Kristeva | site officiel

 

 

Dans le cadre de la cérémonie d’ouverture du 51ᵉ Congrès international de l'API et de la 25ᵉ Conférence de l'IPSO de Londres (24-27 juillet) 

 

 

Julia Kristeva, invitée spéciale à la Opening Ceremony,

prononcera une conférence intitulée 

« Prélude à une éthique du féminin »

 

le 24 Juillet 2019, de 17h20 à 18h15

à Central Hall Westminster – Londres

 

 

Droits de femmes, parité homme-femme, et des centaines de millions de femmes forcées et maltraitées à travers le monde… À contre-courant de la tradition qui rejette la femme comme sujet de l’éthique, la clinique et la théorie de l’inconscient révèlent dans le féminin une psychosexualité indispensable à la vivacité de la vie psychique : à sa transformabilité. Aussi le féminin ne disparaît-il pas sous le genre, mais induit et accompagne les bouleversements majeurs des identités, enjeu fondamental dans le malaise de la civilisation. Après avoir résumé sa théorie clinique avec le féminin singulier, Julia Kristeva présente quelques-unes de ses « figures »- symptômes contemporains.

 

 

Avec 600 intervenants du monde entier et 2000 délégués, le Congrès relève le défi de mettre à jour et de repenser les visions psychanalytiques classiques sur « LE FEMININ » et leurs répercussions en psychanalyse :

 

La théorie psychanalytique et la pratique ont toutes deux un rôle à jouer sur cette question : «le féminin». Notre objectif lors de ce congrès sera de se concentrer sur les questions qui affectent la vie de tous les jours et les expériences que vivent autant les femmes que les hommes. Depuis la fin du dix-neuvième siècle, les préoccupations et les problèmes relatifs à la condition féminine, auparavant normalisés voire passés sous silence, sont devenus progressivement flagrants, dans des cultures différentes.

 

Les théories psychanalytiques sur le féminin se sont élargies et se sont diversifiées. Des débats importants se sont manifestés très vite, tels que la controverse Freud-Jones sur la féminité primaire et secondaire et sur l'envie du pénis dans le développement. De nombreuses femmes analystes ont développé et présenté leurs idées sur ces questions. Ces débats sont permanents et sont devenus de plus en plus sophistiqués.

 

L'énigme de la bisexualité s'est posée depuis le début au cœur de la psychanalyse, elle contient le féminin et le masculin. L'existence d'un ensemble de fantasmes qui seraient connectés davantage au féminin qu'au masculin est une question toujours ouverte. Chaque société, culture ou période historique attribue certains comportements soit au féminin ou au masculin. Cependant, la plupart des personnes ont leur propre mélange personnel des deux. Attribuer un ensemble fixe de propriétés à un genre en particulier relèverait d'une grande simplification.

 

L'approche psychanalytique est maintenant plus large, elle incorpore la question du féminin dans le champ de la masculinité. Les nouvelles configurations familiales et la diversité sexuelle et de genre ont fait défi aux standards bien établis de la binarité sexuelle, elles ont suscité de nouvelles questions sur la féminité et la masculinité.

Le féminin protège l'enfant et son développement, il garantit sa survie et lui fournit sa langue maternelle. Dans les espaces intermédiaires de deux, trois personnes ou plus, toutes les personnes impliquées négocient constamment les positions du masculin et du féminin, en changeant la question de ce qui devrait être qualifié de féminin ou de masculin.

 

Il nous a donc été nécessaire de revoir de nombreux concepts, dont la pertinence serait incontestable pour la pratique clinique : parmi eux, le complexe œdipien de castration et sa résolution classique, le Surmoi féminin et le désir d'enfant de la femme. Dans ce cadre, l'API relève le défi de mettre à jour et de re-penser les visions psychanalytiques classiques sur le féminin et leurs répercussions en psychanalyse.

 

 

 

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JK