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La révolte intime : Colette

Séminaire doctoral de Julia Kristeva

Colette :  Les Vrilles de la vigne

  Colette

Dans son Journal à rebours, au faîte de la gloire littéraire, l’écrivain vieillissante se souvient de la petite fille de six ans qui, si elle aimait lire, détestait écrire : « Cette répugnance, que m’inspirait le geste d’écrire, n’était-il pas un conseil providentiel ? [...] Car je sentais, chaque jour mieux, je sentais que j’étais justement faite pour ne pas écrire [1]

Tout au long de sa vie, Colette ne cessera de se dire étrangère à l’écriture et rétive à toute vocation littéraire. « Je suis devenue écrivain sans m’en apercevoir, et sans que personne s’en doutât [2] . » « Je n’aime pas écrire. Non seulement je n’aime pas écrire, mais j’aime surtout ne pas écrire. [...] — Mais si vous n’écriviez pas, Colette, qu’aimeriez-vous faire ? — Tout ! Tout, sauf écrire [3] ! » Ou encore, à l’achèvement d’un de ses meilleurs livres, Le Pur et l’Impur, elle déclare : « Mon livre est fini. Je le vomis, bien entendu [4] . » Pose ! provocation ! — persiflent les critiques littéraires. Déni de l’écriture ! — renchérissent les psychanalystes. Et si nous prenions Colette à la lettre ?

Dans Mes apprentissages (1936), texte de maturité qui retrace son itinéraire, l’écrivain raconte brièvement comment, après la série des Claudine, son écriture et ses thèmes ont changé. Sans éclairer les circonstances de cette mutation, ni décrire son état mental d’alors ni expliciter les aspirations stylistiques qui l’animaient, Colette affirme que les Dialogues de bêtes ont nécessité un « arrachement » au vécu. Un « devoir » s’est imposé à elle de faire « exsuder » de la réalité quelques « images » et de les composer en « bouquet » : « Je m’éveillais vaguement à un devoir envers moi-même, celui d’écrire autre chose que les Claudine. Et, goutte à goutte, j’exsudais les Dialogues de bêtes, où je me donnai le plaisir, non point vif, mais honorable, de ne pas parler de l’amour. Autre récompense, la meilleure : j’eus la belle préface de Francis Jammes. Tous mes romans, après, ressassent pourtant l’amour, et je ne m’en suis pas lassée. Mais je ne me suis reprise à mettre l’amour en romans, et à m’y plaire, que lorsque j’eus retrouvé de l’estime pour lui  — et pour moi.

« Nous tenons par une image aux biens évanouis, mais c’est l’arrachement qui forme l’image, assemble, noue le bouquet. Que me fût-il resté de Monts-Boucons, si M. Willy ne me les eût enlevés ? Peut-être moins que je n’ai d’eux à présent [5] . »

Essayons de suivre de près l’alchimie de ce « labeur rythmique » qui « arrache un sourire », et qu’elle appellera aussi une « insurrection [6]  », une « instigation [7]  », voire même, avec une lucidité quasi psychanalytique, un besoin « membru » d’écrire [8] . Ouvrons, par exemple, Les Vrilles de la vigne  : l’écriture de Colette y change au fur et à mesure que ses désirs se modifient et que les métaphores employées sont des condensations d’une nouvelle façon de tenir au monde et aux autres.

L’année 1905 est une période de crise dont La Retraite sentimentale (1906) porte le témoignage explicite. Les infidélités de Willy, la conquête amoureuse de Rézi que Colette vole un moment à son mari pour se venger de sa trahison et pour découvrir de nouveaux plaisirs, tels que les avaient narrés (et comme programmés !) les dernières Claudine, amusent de moins en moins l’écrivain. Mes apprentissages (1936) font après coup le bilan de ce tournant : « Mais je changeais. Qu’importe que ce fut lentement ! Le tout est de changer », assorti de cette remarque perspicace : « Pendant que j’écrivais La Retraite sentimentale  [...] je développais des forces qui n’avaient rien à voir avec la littérature [9] . » Avant tout parti pris littéraire, il s’agit en effet d’une réévaluation de sa vie, de ses plaisirs et du sens que l’écrivain leur donne. La lente dissolution du lien conjugal avec Willy entraîne un détachement vis-à-vis de l’amour lui-même. Colette déprécie la sexualité de l’homme et se réfugie auprès de la maternelle Missy, sa nouvelle liaison [10] . A plusieurs reprises, elle s’interrogera sur ce fondement de l’écrit qu’est le lien amoureux, pour le défaire et le refaire : « Tous mes romans, après, ressassent pourtant l’amour, et je ne m’en suis pas lassée. Mais je ne me suis reprise à mettre l’amour en romans, et à m’y plaire, que lorsque j’eus retrouvé de l’estime pour lui  — et pour moi. »

Mais en réalité, c’est le sens même de la relation amoureuse qui se modifie au cours de cette interrogation : que reste-t-il de l’amour lorsque l’écrivain se détache de l’« objet » d’amour, de tout « autre », quel que soit son sexe, pour se confondre seule et uniquement avec le rythme du monde ? Épouser  un chat, une fleur [11]  : Colette ne fait pas qu’en rêver, elle le fait réellement — en écrivant le chat, la fleur. Cette alchimie psychique et corporelle s’accomplit progressivement et non sans hésitations — car Colette commettra aussi maintes pages faciles dans lesquelles de fulgurantes épiphanies côtoient de lassantes variations sur le ménage à trois. Mais le « changement » lui importe plus que les productions littéraires qui en résulteront : dire qu’il « n’a rien à voir avec la littérature » ne marque pas nécessairement une dévalorisation de l’écriture de la part de l’écrivain, mais une inclusion totale de l’expérience littéraire dans celle de l’Être tout entier pour un sujet nommé Colette.

Les premières publications des Vrilles de la vigne paraissent au Mercure musical [12] . Elles s’ouvrent par le chant du rossignol (n° 1), pour dévier ensuite vers quelques mises en scène anecdotiques avec les personnages des dernières Claudine (Rézi, Maugis et Renaud) et Claudine elle-même méditant sur la musique classique et populaire, sur Bayreuth et les sociétés musicales, sur l’amour comparé à la drogue musicale... Certains échos d’intrigues rappelant les romans antérieurs dans la première version du texte (comme les textes n° 2, 3, 5 et 11 du Mercure musical) vont être supprimés dans l’édition en livre des Vrilles de la vigne (1908, éd. de La Vie parisienne). De même, tout ce qui se réfère à l’initiation reçue de Willy disparaîtra — autant de signes de cette discipline de plaisir et de parole qu’induit son « changement ». Lors des éditions successives de ces Vrilles (1908, 1923, 1930, 1934, 1950), Colette affinera et resserrera sans cesse la composition et le style de ce qu’elle appelle, au moment de la première publication, « mon dernier-né fait de pièces et de morceaux ». Un nouveau style surgit et ne cesse de s’affirmer par des retouches ultérieures. Délaissant le déroulement linéaire des romans précédents qui, malgré les multiples digressions lyriques, maintenaient la règle de la progression narrative, et renonçant à l’unité thématique scellée par la récurrence des personnages constants dans les Sept Dialogues de bêtes (1904), l’écriture des Vrilles de la vigne  propose un kaléidoscope de fragments.

Le livre de 1908 compte dix-huit textes, et chacun d’eux est construit selon une logique musicale ou poétique de « phrases » ou « morceaux » juxtaposés, repris, modulés sans que ce texte-arlequin suive une logique narrative précise. Fragmentation et discipline de composition révèlent une vigilance accrue et marquent un palier décisif dans la naissance de l’auteur Colette.

Cette maîtrise des liens aux autres et aux éléments s’exprime par un style économe, cerné de silences, qui confirme un rapport au monde basé moins sur la rêverie que sur la saisie ou le saisissement : non « per via di porre » (comme Léonard de Vinci décrivait la peinture), mais « per via di levare » (comme il définissait la sculpture). Freud avait utilisé cette formule de Léonard pour penser l’interprétation analytique comme un acte de prélèvement, tout négatif, fait de frustrations et de déceptions, qui soustrait la représentation à la complaisance du patient et lui inflige la blessure d’une parole lucide [13] . L’apparente exubérance de Colette qui, depuis les Claudine, n’ignorait pourtant pas cette exigence de la justesse, tend à se soumettre désormais plus étroitement encore à l’art de la condensation. Avec sa nouvelle façon d’être et d’écrire, elle accède à cette figuration par soustraction que visent, de façon si différente, un Léonard ou un Freud. Telle une entaille ou une morsure, son style étincelant, succinct, où l’opulence elle-même est lestée par le non-dit, s’arroge cette négativité qui résorbe le prolixe. De même, dans sa vie, Colette assume une forme de cruauté, en s’obstinant, car l’enjeu est existentiel, à privilégier sa solitude d’écrivain — quoique bien entourée par de solides amitiés gratifiantes et exigeantes. Plus tard, l’auteur chevronnée décrira son art négativement, comme « la connaissance de ce qu’il convient de ne pas écrire. [... ] on devient un grand écrivain [...] autant par ce que l’on refuse à sa plume que par ce que l’on lui accorde, [...] l’honneur de l’écrivain, c’est le renoncement [14] . »

Une Lettre de Claudine à Renaud, publiée dans la revue Le Damier d’avril 1905, montre le dessein de l’auteur d’échapper à un certain style de vie-et-d’écriture désormais intolérable, pour accéder à la concision des Vrilles. En reprenant implicitement les remarques moqueuses de Willy, elle ironise  sur ses velléités d’épouse puis d’auteur des Claudine soumise aux charmes de La Maison rustique des dames, ce célèbre ouvrage à l’époque de Mme Millet-Robinet qu’évoque Francis Jammes dans sa préface aux Sept Dialogues de bêtes. Même si elle se rallie aux sarcasmes de Willy-Renaud, exaspéré par la possessivité de sa femme, par son « sang monogame [15]  », elle « discourt » brièvement sur ce sujet interdit pour « le braver, et rire, et danser de nervosité ». Mais Colette ne se prive d’évoquer la jalousie de... Renaud lui-même : il ne supporte pas l’amour de Claudine pour l’autre femme, sa maîtresse Rézi, que Claudine avoue avoir désirée jusqu’à souhaiter sa mort. D’ores et déjà cependant, cette passion s’éteint : « je ne l’aime plus ». A la description du corps de l’amante succède alors un fragment cosmique qui condense en quelques lignes les meilleures pages des Claudine.

Rappelons-nous : dans la trame des intrigues scolaires, parsemées de critiques sur l’école publique, et des amours gomorrhéennes de Mlle Sergent avec Mlle Aimée, comme plus tard au fil des découvertes et déceptions parisiennes de Claudine en ménage et jusqu’à sa décision de s’en aller pour tenter, contre les attaches du désir, une retraite sentimentale, Colette s’était révélée surtout comme un chantre de la campagne. Alors que le public s’entichait de cette petite peste de Claudine qui rappelait certains romans de Gyp, et que la mode de ses cols ou ses chaussettes éclipsait celle du livre, les amoureux de la langue française découvraient une œuvre et un auteur lyriques. Immergées dans le paysage français, filtrées par les écrivains classiques et les peintres du XVIIIe siècle, scandées aux rythmes du rigodon et aérées par la palette de impressionnistes, la prose et la sensibilité de Colette ne sont pas sans leur évoquer Poussin, Watteau, ou Manet.

« Le charme, le délice de ce pays fait de collines et de vallées si étroites que quelques-unes sont des ravins, c’est les bois, les bois profonds et envahisseurs, qui moutonnent et ondulent jusque là-bas, aussi loin qu’on peut voir… Des prés verts les trouent par places, de petites cultures aussi, pas grand-chose, les bois superbes dévorant tout. De sorte que cette belle contrée est affreusement pauvre, avec ses quelques fermes disséminées, si peu nombreuses, juste ce qu’il faut de toits rouges pour faire valoir le vert velouté des bois.

Chers bois ! Je les connais tous ; je les ai battus si souvent. Il y a les bois-taillis, des arbustes qui vous agrippent méchamment la figure au passage, ceux-là sont pleins de soleil, de fraises, de muguet, et aussi de serpents. J’y ai tressailli de frayeurs suffocantes à voir glisser devant mes pieds ces atroces petits corps lisses et froids ; vingt fois je me suis arrêtée, haletante, en trouvant sous ma main, près de la “passe-rose”, une couleuvre bien sage, roulée en colimaçon régulièrement, sa tête en dessus, ses petits yeux dorés me regardant ; ce n’était pas dangereux, mais quelles terreurs ! Tant pis, je finis toujours par y retourner seule ou avec des camarades ; plutôt seule, parce que ces petites grandes filles m’agacent, ça a peur de se déchirer aux ronces, ça a peur des petites bêtes, des chenilles veloutées et des araignées des bruyères, si jolies, rondes et roses comme des perles, ça crie, c’est fatigué - insupportables enfin [16] . »

« Je m’y sens tellement seule, les yeux perdus loin entre les arbres, dans le jour vert et mystérieux, à la fois délicieusement tranquille et un peu anxieuse, à cause de la solitude et de l’obscurité vague… Pas de petites bêtes, dans ces grands bois, ni de hautes herbes, un sol battu, tout à tour sec, sonore, ou mou à cause des sources [17] . »

Et de reprendre, à plus de cent pages d’intervalle, le même cantique à l’ombre des bois bruissants et odorants : « Ah ! les bois, les chers bois de Montigny ! À cette heure-ci, je le sais bien, comme ils bourdonnent ! Les guêpes et les mouches qui pompent dans les fleurs des tilleuls et des sureaux font vibrer toute la forêt comme un orgue ; et les oiseaux ne chantent pas, car à midi ils se tiennent debout sur les branches, cherchent l’ombre, lissent leurs plumes, et regardent le sous-bois avec des yeux mobiles et brillants. Je serais couchée, au bord de la Sapinière d’où l’on voit toute la ville, en bas au-dessous de soi, avec le vent chaud sur ma figure, à moitié morte d’aise et de paresse [18] … »

 

Colette

Les Vrilles de la vigne

 

Autrefois, le rossignol ne chantait pas la nuit. Il avait un gentil filet de voix et s’en servait avec adresse du matin au soir, le printemps venu. Il se levait avec des camarades, dans l’aube grise et bleue, et leur éveil effarouché secouait les hannetons endormis à l’envers des feuilles de lilas.

 

 Il se couchait sur le coup de sept heures, sept heures et demie, n’importe où, souvent dans les vignes en fleur qui sentent le réséda, et ne faisait qu’un somme jusqu’au lendemain.

 

 Une nuit de printemps, le rossignol dormait debout sur un jeune sarment, le jabot en boule et la tête inclinée, comme avec un gracieux torticolis. Pendant son sommeil, les cornes de la vigne,  ces vrilles cassantes et tenaces, dont l’acidité d’oseille fraîche irrite et désaltère, les vrilles de la vigne poussèrent si drues, cette nuit là, que le rossignol s’éveilla ligoté, les pattes empêtrées de liens fourchus, les ailes impuissantes.

 

 Il crut mourir, se débattit, ne s’évada qu’au prix de mille peines, et de tout le printemps se jura de ne plus dormir, tant que les vrilles de la vigne pousseraient.

 

 Dès la nuit suivante, il chanta, pour se tenir éveillé :

 

Tant que la vigne pousse, pousse, pousse,

 

Je ne dormirai plus !                                                                               

 

Tant que la vigne pousse, pousse, pousse…

 

 Il varia son thème, l’enguirlanda de vocalises, s’éprit de sa voix, devint ce chanteur éperdu, enivré et haletant, qu’on écoute avec le désir insupportable de le voir chanter.

 

 J’ai vu chanter un rossignol sous la lune, un rossignol libre et qui ne se savait pas épié. Il s’interrompt parfois, le col penché, comme pour écouter en lui le prolongement d’une note éteinte… Puis il reprend de toute sa force, gonflé, la gorge renversée, avec un air d’amoureux désespoir. Il chante pour chanter, il chante de si belles choses qu’il ne sait plus ce qu’elles veulent dire, Mais moi, j’entends encore à travers les notes d’or, les sons de flûte grave, les trilles tremblés et cristallins, les cris purs et vigoureux, j’entends encore le premier chant naïf et effrayé du rossignol pris aux vrilles de la vigne :

 

 Tant que la vigne pousse, pousse, pousse…

 

Cassantes, tenaces, les vrilles d’une vigne amère m’avaient liée, tandis que dans mon printemps je dormais d’un somme heureux et sans défiance. Mais j’ai rompu, d’un sursaut effrayé, tous ces fils tors qui déjà tenaient à ma chair, et j’ai fui… Quand la torpeur d’une nouvelle nuit de miel a pesé sur mes paupières, j’ai craint les vrilles de la vigne et j’ai jeté tout haut une plainte qui m’a révélé ma voix…

 

Toute seule éveillée dans la nuit, je regarde à présent monter devant moi l’astre voluptueux et morose… Pour me défendre de retomber dans l’heureux sommeil, dans le printemps où fleurit la vigne crochue, j’écoute le son de ma voix… Parfois, je crie fiévreusement ce qu’on a coutume de taire, ce qui se chuchote très bas, puis ma voix languit jusqu’au murmure parce que je n’ose poursuivre…

 

 Je voudrais dire, dire, dire tout ce que je sais, tout ce que je pense, tout ce que je devine, tout ce qui m’enchante et me blesse et m’étonne; mais il y a toujours, vers l’aube de cette nuit sonore, une sage main fraîche qui se pose sur ma bouche… Et mon cri, qui s’exaltait, redescend au verbiage modéré, à la volubilité de l’enfant qui parle haut pour se rassurer et s’étourdir…

 

 Je ne connais plus le somme heureux, mais je ne crains plus les vrilles de la vigne…

 

Colette, Les Vrilles de la vigne, Œuvres I, Coll. Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard


[1] Colette, Journal à  rebours, Bouquins, III, p. 61.

[2] Colette, Discours de réception, Pl, III, p. 1079. « L'humilité a sa source dans la conscience d'une indignité — parfois aussi dans la conscience éblouie d'une sainteté. Où aurais-je puisé dans ma carrière autre chose que de l'étonnement ? » (Ibid.)

[3] Colette, Interview dans Les Nouvelles littéraires, 13 novembre 1937, repris in Pl, III, p. 1822. « Je ne connais pas d'autre assombrissement véritable dans ma vie. Les soucis d'argent, on en sort. Mais ces travaux forcés [...]. Je suis si contente, si contente quand je n'écris pas que je vois bien que je ne devrais pas écrire. C'est d'une logique péremptoire. Pour me réhabiliter, j'essaie toujours de faire ce que je fais aussi bien que je le peux. C'est encore une consolation. Le papier bleu aussi, c'est pour me consoler [...]. » Ibid.

[4] Colette, Le Pur et l'Impur, Pl, III, p. 1506.

[5] Colette, Mes apprentissages, Pl, III, p. 1041 ; nous soulignons.

[6] Colette, Le Fanal bleu, OCC, t. XI, p. 207 (Bouquins, III, p. 805.)

[7] Colette, Belles Saisons, OCC, XI, p. 45 (Bouquins, III, p. 545.)

[8] Colette, Derniers écrits, OCF., t. XIV, p. 61.

[9] Colette, Mes apprentissages, Pl, III, p. 1041 ; nous soulignons.

[10] Cf. Paul D'Hollander, Colette. Ses apprentissages, Klincksieck, 1989, p. 178 sq. et Michel Mercier, Notice, Pl, I, p. 1530-1544.

[11] Cf. Julia Kristeva, Le génie féminin

[12] Numéro 1 du 15 mai, n° 2 du 1er juin, n° 3 du 15 juin, n° 5 du 15 juillet, n° 11 du 15 octobre 1905, puis le n° 1 du 1er janvier 1906.

[13] Cf. S. Freud, La Technique psychanalytique (1904), PUF, 1953 (1994), p. 13.

[14] Colette, Paysages et Portraits, OCC, XIII, p. 439.

[15] Comme elle se décrira dans Mes apprentissages, Pl, III, p. 1065.

[16] Colette, Claudine à l’école, Pl, I, p. 7-8.

[17] Ibid., p. 8.

[18] Ibid., p. 155.

voir aussi: Julia Kristeva, Le génie féminin, t .3, Colette ou la chair du monde, Fayard,  2002.

 

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